Instant present

L’instant présent est un remède efficace à l’anxiété et à l’angoisse


Le présent est apaisement: l’angoisse et l’anxiété fleurissent dans le terreau du passé et de l’avenir

Le temps présent est le seul instant où l’on détient un quelconque pouvoir sur sa vie: le passé est révolu, et l’avenir de s’est pas encore produit.

Pour se sentir en sécurité, on cherche souvent à contrôler son environnement, par expérience du passé et de l’appréhension de revivre des émotions ou des choses désagréables dont nous avons déjà fait l’apprentissage, et par anticipation négative des évènements à venir sur lesquels nous n’avons pourtant aucun contrôle.

C’est lorsque le cerveau s’échappe vers ces élucubrations anxieuses, que « la machine à penser » se met en route et s’emballe, que monte l’angoisse.

Il s’agit de muscler son cerveau à rester « dans le présent« , en répétant le plus souvent possible le type d’exercice que je vous propose ci-dessous.

Cet exercice peut-être illustré par le témoignage  de Marie, participante du groupe thérapeutique :

“Au cours des séances de groupe, Pierre nous a montré un exercice simple de gestion de l’angoisse qui consiste à décrire des 8 dans la paume de sa main avec l’index de la main opposée. Il s’agit de ressentir le contact de l’index au creux de la main, le mouvement décrit, induit. Se recentrer en quelque sorte (l’angoisse est si forte pour nous accaparer toute à elle…). Puis de changer le focus, de l’index on passe à la paume; comment exerce-t-elle le contact avec la pulpe de notre doigt ? etc …
Peu de temps après cette séance, je me suis trouvée un soir, confrontée à l’angoisse de ma fille Faustine, 5 ans, au moment du coucher. J’ai alors proposé de faire un petit « jeu » pour s’apaiser avant de dormir, passer un moment toutes les deux, un peu différent de d’habitude, en plus des rituels habituels du coucher (histoire, câlin…). J’ai alors commencé à décrire des 8 dans la paume de la main de ma fille. Tout en expliquant ce que je faisais avec une voix posée, calme (comme celle de Pierre lors de la séance). J’ai vite constaté que Faustine s’apaisait, sa respiration se faisant plus calme, plus lente et plus profonde. Et rapidement, moi aussi j’ai pris conscience de mon calme grandissant.
Autrement dit, nous nous apaisions mutuellement.
Les « 8 dans la main », comme on les appelle à la maison, font désormais partie des rituels du coucher.”

 

©Régine Picamoles et Pierre Le Belleguic